Biographie

Grażyna Tarkowska est née en Pologne en 1959, dans la famille du célèbre cinéaste Andreï  Tarkovski. Là où les 3 plus grandes religions du monde coexistent avec tolérance, paix et humanisme. Née dans la Pologne de régime communiste, elle-même participe à la libération de son pays et c’est là que commence son propre engagement dans l’art pour un monde meilleur.
En 1974, elle entre au Lycée à Płock, dans les filières artistiques et humanistiques. Elle apprend la peinture et le dessin lors de cours du soir.
Elle écrit ses premières poésies et d’autres textes…

En 1987, elle obtient 2 diplômes : un d’artiste peintre et de maître en arts plastiques à l’Université Nicolas Copernic à  Torun en Pologne.

En 1989, elle participe à la première exposition d’artistes polonais, indépendant de l’état communiste, avant la chute du mur de Berlin, « Tumult Toruński’89 ».

En 1989, elle présente sa première exposition individuelle de peinture à la «  Galerie T » à Gorzów Wielkopolski en Pologne.

En 1990, elle vient pour la première fois en France à Paris et en Touraine.

En 1992, à Tours, à la galerie  »La Passerelle », elle expose pour la première fois en France.
Cette année-là, elle  quitte la Pologne, son pays natal, et s’installe définitivement en France.

« Sans ombre
C’est aussi sans soleil …
Je regarde tous les jours le même paysage
Avec une église néogothique cachée dans les arbres
Et un village
Ni silencieux
Ni joyeux
Ni le mien …. »

En 1995, elle vient vivre avec sa famille à Besançon. En 1997, elle réalise sa première sculpture, intitulée « La prière ».

La prière – sculpture plâtre et bois – H 49 L 52 P 39 – 1996 (cliquez pour agrandir)

En 1997, elle fait sa première performance : « L’incendie de mes sculptures » :  « Tout est consommé », « Vide » en 1999, « Jésus Christ – La résurrection » en 2000 et « La Femme» et «L’Orphelin » en l’année 2002 . Ce sont des sculptures monumentales en béton armé incendiées par l’artiste dans la cour de sa galerie. Le feu est attaché à la résurrection périodique de l’homme, à sa purification. Ce travail est le résultat de sa réflexion d’artiste sur les relations entre le Corps et l’Esprit.

De gauche à droite : « Tout est consommé », « Le Vide », « Jésus-Christ Résurrection », « La Femme et L’Orphelin » (cliquez pour agrandir)

En 1999, elle ouvre sa galerie d’auteur «Galerie d’Art Grażyna Tarkowska » à Devecey en France.

La galerie d’auteur de Grazyna Tarkowska (cliquez pour agrandir)

En 1999, elle fait sa première apparition à Paris, à la galerie « Artist Guild Space ».

La même année, elle écrit :
« … Mon Humain est souvent le résultat d’une somme d’événements qui existent  dans un espace intemporel où tout se passe à la fois et où il n’y a pas un seul mais une multitude de futurs possibles. Vu comme cela, cet Homme est rempli d’inquiétude et de tension … Cette image de l’Homme « simultané », n’est pas toujours compréhensible, mais elle est plus proche de moi … »
D’où « Portrait simultané », un long cycle de sculptures (« Les vieux », « La femme » …), de tableaux et de dessins qui ne s’est vraiment jamais arrêté…

De gauche à droite : « Les Vieux », « La dimension de la mémoire » et « Les souvenirs d’enfance (cliquez pour agrandir)

 

En 2001, elle peint les yeux bandés, un cycle de 9 tableaux intitulés « Esprit ».
« Alors …, sans aucun contrôle intellectuel et en toute liberté, je jette sur la toile ce qui est essentiel, ce que je ressens au plus profond, qui brûle et que j’ai besoin d’exprimer . »

Esprit I, II, III et IV – 122×81 – mixte sur bois (cliquez pour agrandir)

2002 est une grande ouverture mondiale. Elle expose à New-York aux États-Unis, en Italie, et en Espagne.

 L’affiche du salon Artexpo de New-York (cliquez pour agrandir)

« De 1992 à 1995 eut lieu le conflit autour de la déclaration d’indépendance de la Bosnie-Herzégovine par rapport à l’ancienne Yougoslavie.
En utilisant une photo, j’ai peint le visage d’un enfant bosniaque, qui portait le numéro « 1 » sur son front. Cela signifiait qu’il était prioritaire pour une évacuation en urgence. Le garçon a 8 ou 9 ans. A ce moment-là, ma deuxième fille avait cet âge. 

J’ai invité sa classe dans ma galerie, et j’ai présenté le tableau aux enfants avec de la documentation et une brève explication. »

La rencontre des enfants avec l’artiste a provoqué beaucoup de questions. Grazyna a expliqué le langage des peintres avec les lignes, les formes, les couleurs… Ils ont pu voir les outils que les peintres utilisent : les pinceaux, les couteaux, la palette, les brosses, etc. Ils ont pu aussi voir la manière dont on réalise les sculptures : les moules, les structures en plâtre, la patine.

 

La peinture expressive et l’ambiance chaleureuse a donné aux enfants la possibilité de s’ouvrir et d’exprimer leurs sentiments sur les tableaux. Certains très engagés, sont allés plus loin pour parler spontanément de leur propre émotion en face des tableaux. Grazyna a voulu leur montrer que l’art, en dehors de la forme et de la couleur, pouvait véhiculer des messages.

Chacun a dit ce qu’il ressentait et a écrit son message directement sur le tableau.

 « Cela m’a marqué de les voir spontanément agir, d’en faire « notre tableau ». Parfois, revenant à la galerie, ils souhaitaient le revoir, j’en suis très fière.
Je les remercie infiniment ainsi que leur institutrice Mme Nadine Grand, pour cette visite inoubliable ! »

Blessure – 127×133 – Mixte sur bois – 2000 –  Détail – La photo originale (Paris Match, 1998, éditions 50 ans de Paris Match, p.815) (cliquez pour agrandir)

En 2003, elle reçoit le Grand Prix Visuel et de Littérature Contemporaine de l’Académie Internationale « Il Marzocco » de Florence en Italie.

En 2003, l’année de la guerre en Irak, une fois de plus, elle démontre son engagement contre les guerres et violences.  Elle organise l’exposition « Non à la guerre », à la galerie « Grażyna Tarkowska », où elle regroupe des tableaux et des sculptures contre les guerres en Tchéchénie, en Rwanda, en Bosnie, Irak … etc.

Exposition « Non à la Guerre » dans la galerie d’auteur Grazyna Tarkowska (cliquez pour agrandir)

En 2003, elle déménage au sud de la France, dans le Gard.

En 2006, elle peint une série 14 tableaux, « Chemin de croix », qu’elle exposera dans plusieurs lieux sacrés en France, comme la cathédrale de Saint-Jean Baptiste d’Alès, à l’église du Sacré-Cœur à Audincourt et l’église Sainte-Marie du Centre à Mulhouse. Cela lui permettra de remporter le Premier Prix du concours du Sénat de Pologne pour la 25ème commémoration de la loi martiale de Jaruzelski à Varsovie en Pologne. Une satisfaction personnelle pour une étudiante engagée gréviste auparavant.

L’exposition « Chemin de croix » de Grazyna Tarkowska à la cathédrale St Jean-Baptiste d’Alès (cliquez pour agrandir)

2007 apporte des nouveaux thèmes dans la peinture de Grazyna Tarkowska tels que les nus et les paysages, proches de l’abstrait.

En 2009, elle revient en Franche Comté.

En 2010, elle participe à l’Exposition Universelle à Shanghai en Chine.

En 2011, elle fait sa première exposition  à Besançon, sa « ville natale » d’adoption, « Entre ombres et lumières ». L’exposition est composée de portraits habituels, des scènes de groupe et, surtout de nombreux tableaux, représentant la citadelle Vauban de Besançon, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, qui fascine tant l’artiste.

L’exposition « Entre Ombres et Lumières » de Grazyna Tarkowska à Besançon (cliquez pour agrandir)

En 2014, elle fait sa première exposition virtuelle sur Facebook, intitulée encore :« Non à la guerre » pour rappeler celle de 2003, mais elle est élargie de nouveaux thèmes , « guerre économique et exclusion » ainsi que « menace nucléaire ».

En 2016, elle expose pour la première fois au Louvre.

2017 sera marquée par sa présence à Florence, citée des arts.

20192020 en Italie près de Venise, l’Unesco organise une exposition intitulée « Droits Humains #Clima » auquelle elle participe.

Grażyna Tarkowska s’exprime par la peinture, la sculpture, le dessin et la poésie. Pour ne pas tomber dans la routine et exprimer le plus fidèlement ses  ressentis du moment, elle développe différentes techniques dans la peinture: l’huile, l’acrylique sur toile, sur bois, carton, papier ou plastique, qu’elle peut mélanger librement, ainsi que la peinture sur soie. Dans le même esprit, elle réalise des sculptures en béton, terre, plâtre ou résines mélangée avec bois, plastique ou fer …

Critique et historien d’art, GÉRARD XURIGUERA, écrit :

«  Grazyna Tarkowska ne s’encombre pas de théorie pour inscrire sur ses supports l’intensité du conflit intérieur qui la ronge et dont elle nous restitue la quintessence dans l’affinement le plus brûlant des moyens de sa peinture.
Artiste de pur tempérament, formée à l’Ecole des Beaux-arts de Torun en Pologne, par conséquent légataire d’un fond géo-culturel batailleur longtemps contrarié, son écriture convulsée ne pouvait que nous toucher en profondeur, par la rudesse sensitive de ses arrachements charnels. « Sans la dictée de l’intuition, l’art ne peut naître », disait Kandinsky.
En se donnant les pouvoirs de son exigence, GRAZYNA TARKOWSKA n’hésite pas à aller jusqu’au bout d’elle-même, pour délivrer une œuvre en perpétuelle croissance ».